Chaire Nizami | La Chaire
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Objectifs

Les activités de la chaire littéraire et culturelle Nizami Gandjavi à la FLSH concernent la formation, l’apprentissage et la recherche et notamment :

 

• La coopération de recherche scientifique entre l’Université de Haute-Alsace et l’Université de Gandja
• La direction de thèses en co-tutelle
• L’organisation conjointe de missions, stages, séminaires, colloques et publications
• L’échange de documents et d’équipements scientifiques à des fins de recherche
• L’échange de chercheurs et de doctorants dans le cadre de leur activité de recherche
• L’échange d’enseignants et d’étudiants
• Les activités de formation en partenariat
• L’enseignement de la langue et de la culture azerbaïdjanaise
• L’organisation d’évènements culturels autour de la culture azerbaïdjanaise

projets

Les acteurs

Greta Komur-Thilloy

Responsable pédagogique :

Greta Komur-Thilloy

greta.komur-thilloy@uha.fr

Greta Komur-Thilloy, est Professeure de Sciences du Langage à l’université de Haute-Alsace. Ses recherches portent sur la linguistique énonciative, la linguistique du discours, le discours rapporté dans les médias ainsi que sur la didactique et l’acquisition des langues. Elle a dirigé avec Agnès Celle le volume thématique Le discours du nationalisme en Europe paru en 2010 aux éditions L’Improviste, puis avec Anne Réach-Ngô, L’écrit à l’épreuve des médias, en 2011 paru aux éditions Classiques Garnier. Outre de nombreuses études dans le domaine des sciences du langage, Greta Komur-Thlloy a publié aux éditions Orizons : Presse écrite et discours rapporté ; avec Pascale Trévisiol-Okamura un volume thématique : Discours, acquisition et didactique des langues, en 2012 ; avec Urszula Paprocka-Piotrowska, Education plurilingue en 2015, avec Hélène Barthelmebs : Médias au féminin : de nouveau formats en 2015 dans la série Sciences du langagequ’elle dirige depuis 2010.

Nushaba Baghirova

Enseignante :

Nushaba Baghirova

nushaba.baghirova@uha.fr

Nushaba Baghirova est diplômée en relations internationales et européennes de l’Université de Strasbourg. Actuellement, elle est doctorante en sciences politiques à la même université  et sa recherche porte sur la politique sud-caucasienne de la Turquie (1991-2010).

Konul Gasimova

Administration et secrétariat :

Konul Gasimova

konul.gasimova@uha.fr

Projet de recherche

La figure de la femme guerrière dans l’oeuvre de Nizami: la transposition du mythe grec à la Renaissance orientale.

Sujet: Nous étudierons la transposition du mythe des femmes guerrières dont le prototype est le mythe des Amazones dans l’oeuvre de Nizami Gandjavi. Le point de départ sera les récits helléniques qui nous permettent de construire l’image des Amazones.  Ces femmes guerrières ont été assimilées par les auteurs helléniques aux femmes scythes exerçant également la pratique guerrière dont l’archéologie nous a confirmé sa présence par les découvertes de tombes féminines à armes du IV-IIIe siècle av.J.-C. Les Scythes étaient un ensemble des peuples indo-européens nomades et semi-nomades habitant sur le territoire de l’Europe de l’Est jusqu’en Asie centrale.

Il sera donc intéressant de voir la transfiguration du mythe grec des Amazones dans la littérature orientale, plus particulièrement chez les grands poètes et philosophes tels que Nizami et Ferdowsi, puisque Ferdowsi a beaucoup influencé Nizami. L’analyse de la recherche nous permettra ainsi d’obtenir des résultats sur les empreintes, les dialogues et les échanges qu’effectuent les cultures dites éloignées. Bien qu’au fond nous comprenions que nous partagions tous une conscience collective ou une culture universelle qui pérégrine de l’une à l’autre. Nous essayerons de confirmer cette hypothèse à travers le mythe des Amazones.

Inkar Kuramayeva a obtenu la bourse de recherche  « Chaire Nizami Gandjavi de la Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines de l’Université de haute-Alsace, Mulhouse ».

inkar

Doctorante :

Inkar Kuramayeva
inkar.kuramayeva@uha.fr

Le Livre de Dede Korkut, entre multiculturalisme et quête d’identité

Projet post-doctoral de Nikol Dziub
Directrice de recherches : Madame la professeure Greta Komur-Thilloy
Sous l’égide de l’ILLE et de la Chaire Nizami Gandjavi

Diplômée de l’Université Taras Chevtchenko de Kiev et de l’École Normale Supérieure de Lyon, Nikol Dziub est docteure en langues et littératures françaises, générales et comparées. Après avoir obtenu la mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité et le Prix de thèse 2016 de l’UHA pour des recherches doctorales portant sur les aspects interculturels du voyage en Andalousie au XIXème siècle (quête étiologique, transcription des traditions orales et écriture du mythe, cosmopolitisme, réception transcontinentale des récits viatiques), elle s’intéresse à présent à une autre manifestation des échanges interculturels – à savoir les métamorphoses des mythes indo-européens.

Nikol Dziub est l’auteure d’une dizaine d’articles publiés (en volume ou en revue), ainsi que d’une vingtaine de travaux en cours de publication. Depuis septembre 2016, elle bénéficie de la bourse de recherche post-doctorale «Chaire Nizami Gandjavi de la Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines de l’Université de Haute-Alsace». Son programme de recherche, intitulé «Le Livre de Dédé Korkut, entre multiculturalisme et quête d’identité», s’articule autour de trois questions principales : comment le cycle de Dédé Korkut se situe-t-il dans la tradition indo-européenne de l’épopée ? En quoi Le Livre de Dédé Korkut constitue-t-il une «épopée du multiculturalisme» ? Et enfin, en quoi l’hétérogénéité culturelle qui caractérise le cycle de Dédé Korkut influe-t-elle sur son inscription dans ce qu’on peut appeler la géographie des genres ?

Si l’épopée d’Ulysse ou celle de Gilgamesh sont devenues l’objet d’importantes études (culturelles, littéraires, historiques et ethnologiques), une autre épopée, qui occupe une place particulière dans le patrimoine culturel international, mérite d’être elle aussi analysée : le cycle de Dede Korkut. L’œuvre répond aux caractéristiques génériques de l’épopée : mise en valeur de hauts-faits guerriers, narration des exploits mi-mythiques mi-historiques d’un peuple («heroic poetry has a tendency to show patriotic overtones, usually tribal or national but sometimes religious or cultural», note John Bryan Hainsworth).
Hegel semble avoir trouvé la bonne formule pour définir le potentiel identitaire de l’épopée, qui serait «une galerie où figurerait l’esprit de chaque peuple comme dans un tableau fidèle.» Toutefois, Le Livre de Dede Korkut se distingue par ses aspects multiculturels et par le fait que les mœurs qu’il décrit sont encore, mutatis mutandis, vivantes. Il va d’ailleurs de soi que, malgré des traits génériques communs, chaque épopée a ses particularités.
Le but de notre démarche serait donc de replacer Dede Korkut dans son contexte géoculturel spécifique, en tenant compte bien sûr de son oralité originelle. Nous poserons ainsi la question du rapport entre le contexte socio-culturel oghuz et l’action épique du cycle de Dede Korkut. Nous analyserons également la nature et les particularités de l’épos oghuz. Enfin, nous tenterons de décrire la façon dont se combinent la multiculturalité définitoire de l’œuvre d’une part et la production du récit de la quête d’une identité nationale d’autre part. Notre hypothèse de départ sera celle-ci : Dede Korkut se situe, d’un point de vue générique, dans les marges de l’épopée européenne. L’étude de Dede Korkut amène à repenser l’épos, dans la mesure où l’on peut former l’hypothèse de l’existence d’un sous-genre qu’on pourrait appeler l’ «épopée multiculturelle». Nous voudrions essayer de répondre aux questions suivantes : y a-t-il un modèle social et culturel propre au développement de l’action épique ? Le Livre de Dede Korkut ne propose-t-il pas un modèle particulier, fondé sur des valeurs et des pratiques multiculturelles ? Par ailleurs, quel rôle le multiculturalisme joue-t-il dans la genèse de l’œuvre ? Il est à noter que les épisodes du cycle sont variables et enrichis par des conteurs de différentes régions d’Anatolie : «The Book of Dede Korkut is considered to be a central text not only for the Turks of Turkey and Azerbaijan, but also of Central Asia.» Le Livre de Dede Korkut est le fruit d’une rencontre de cultures, et en particulier d’une sorte de métissage entre une tradition orale (oghuz) qui s’est enrichie progressivement et la poétique de l’épopée héroïque qui est savamment parvenue à transposer l’oral à l’écrit. «Here a symbiosis of foreign models and native creative spirit has taken place», note Karl Reichl dans son ouvrage intitulé Medieval Oral Literature (2012). La situation (inter)culturelle du Livre de Dede Korkut est donc particulièrement intéressante. L’un des principaux objets de nos recherches sera par ailleurs de replacer Le Livre de Dede Korkut dans l’histoire et dans la géographie interculturelle des formes littéraires aussi bien orales qu’écrites, tout en déterminant quelles peuvent être les fonctions de certaines options formelles. En effet, comme le note John Bryan Hainsworth : «As the Oghuz Kitab-i Dede Qorqut shows, the mixture of verse and prose has a long history in Turkic literature. Important representatives of prosimetric narrative are the Sanskrit champŭ, the Old Irish hero tale, the Old French chantefable and the Arabic popular romance (sirăt). The latter might have exerted some influence on Turkish minstrel tales (ḥikaăyat) and Turkic romance in general.»

Axes principaux :

1) Le discours « social » implicite du livre : nous étudierons entre autres la question des relations entre la jeune génération et l’ancienne (question abordée de différentes manières, notamment par le biais des relations «père-fils») ; la question de la relation «homme/femme» (l’ambiguïté du personnage féminin entre dans le récit dès les premières lignes du texte), qui est parfois à mettre en rapport avec la relation entre les religions ; et la réflexion autour des mœurs anciennes et modernes.
2) Culture, politique : le passage du nomadisme au sédentarisme est parallèle à la formation d’un imaginaire de l’empereur, de même que la politique tribale se transforme en organisation d’un empire. Dans ses recherches sur l’épopée, Florence Goyet insiste sur l’efficacité politique des pratiques épiques : «l’épopée peut jouer un rôle fondamental : inventer la nouveauté politique et par là permettre à une société de surmonter une crise majeure».
3) L’hétérogénéité culturelle : nous étudierons la transmission des coutumes dans un environnement étranger et la réorganisation de la société tout au long du processus de transition d’un état social à un autre. «“L’épopée de Dede Korkout” constitue l’expression littéraire la plus brillante de [la] civilisation [oghuz]», note Kamal Abdoulla. Et précisément, ce qui caractérise le cycle de Dede Korkut, c’est ses aspects multiculturels. C’est ce que laisse entendre Seçkin Őzmen : «Turkish dramas have some motifs derive from legends or primordial texts ; for instance, Binbirgece originating from a Persian legend or Asmali Konak which reflects similarities to a primordial text, an epic, called Dede Korkut Hikayeleri.»
4) Le réseau intertextuel/hypertextuel : le barde établit des liens culturels et «intertextuels», puisqu’il se déplace, et le chamane comble les failles temporelles, jouant constamment sur le va-et-vient entre les époques. Les confrontations entre les personnages d’un récit particulier et entre les personnages des différents récits ont une fonction littéraire (parfois même métatextuelle) et symbolique qui ne peut qu’intéresser la mythocritique. Pensons à ces lignes, qui révèlent la fonction de fondation dynamique de l’épopée multiculturelle, où nomadisme et musicalité jouent un rôle essentiel : «Notre Dede Korkut fit un récit épique et déclama des poèmes. Il composa, en prose et en vers, cette Geste oghuz» (fin du premier récit).

Nikol Dziub

Chercheuse post-doctorale:

Nikol Dziub
nikol.dziub@uha.fr

Enseignement

La Chaire Nizami Gandjavi propose des cours de langue et culture azérie ouverts à tous.

jeudi 16:00-18:00

Lesdits cours permettront d’introduire à l’étude des textes de Nizami et de textes fondateurs dédiés à la Chaire.

Des séminaires de civilisation CAUCASE ET AZERBAÏDJAN dédiés à la Chaire et ateliers de travaux de recherches avec les doctorants sont proposés le jeudi.

Lieu des séminaires:
Salle du conseil de la Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines – Mahsati Gandjavi

Horaires : 18:00-19:00

SEMESTRE 1

  1. Séance : (24.09.2016) Territoire, Peuple, Système politique
  2. Séance : (20.10.2016) Multiculturalisme dans le Caucase: l’héritage du passé
  3. Séance : (10.11.2016)  Le Caucase indépendant sur la scène internationale
  4. Séance: (24.11.2016)   Les transferts culturels au Caucase
  5. Séance : (08.12.2016) Modernité et la culture azerbaidjanaise (XIXe-XXe siècles)

SEMESTRE 2

  1. Séance : (19.01.2017)  Nizami Gandjavi
  2. Séance : (16.02.2017) Idées pédagogiques dans les œuvres de Nizami Gandjavi
  3. Séance : (02.03.2017) Le figure de la femme guerrière dans Khamseh de Nizami Gandjavi  (Présentation par Inkar Kuramayeva)
  4. Séance : (09.03.2017) La modernité et l’éducation féminine au Caucase : l’exemple d’Azerbaïdjan
  5. Séance : (16.03.2017)  Novruz : Fête de Printemps
  6. Séance : (30.03.2017) Le livre de Dede Korkut (Présentation par Nikol Dziub)

Descriptif : 

Le Caucase,  un espace géographique situé entre l’Europe et l’Asie se trouvant sur l’ancienne route de la Soie était depuis toujours le lieu d’échanges entre deux mondes- l’Orient et l’Occident. Carrefour d’influence entre cultures européennes et proche-orientales, sa diversité ethnique, linguistique et  religieuse constitue en effet un facteur essentiel pour comprendre la civilisation caucasienne. Cela est d‘autant plus vrai quant à la culture azerbaïdjanaise qui se nourrie non seulement de la richesse culturelle de cette région, mais également des influences des diverses civilisations : musulmane, turcique,  iranienne, européenne etc.

L’objectif du séminaire  de civilisation sur le Caucase et l’Azerbaïdjan consiste à transmettre les connaissances générales relatives à la civilisation du Caucase en se concentrant notamment  sur la culture azerbaidjanaise.

Durant le premier semestre, le séminaire  sera organisé autour de six grandes thématiques. L’information générale quant à la situation géographique, démographique, la diversité ethnique, linguistique et religieuse  du Caucase sera abordé pendant les trois premières séances. Les aspects historiques et politiques de la région avec l’accent tout particulier sur l’Azerbaïdjan se trouveront également au centre des discussions. Les séances organisées autour de la culture azerbaïdjanaise mettront en avance quelques aspects de son originalité à travers la notion des transferts culturels.

Le séminaire du deuxième semestre sera organisé autour de six thématiques souvent inter-reliées. Tout d’abord, nous allons  parler du grand poète du XII siècle, Nizami Gandjavi et sa création littéraire , en accordant plus d’attention à l’image de la femme  dans ses œuvres et notamment à l’Iskandername. Le sujet de la femme, étant évoqué de divers aspects, tels qu’éducatif et social,  restera au cœur des discussions durant la séance suivante. Cependant, les deux dernières séances du séminaire seront consacrées   aux traditions (fête de Novruz) et au folklore (le livre de Dede-Korkut).

Médias